samedi 30 janvier 2010

L'APOCALYSPE SELON EMMERICH


2012 est sans conteste l'évènement de cette fin d'année. Habitué aux films catastrophes, le réalisateur Roland Emmerich nous plonge une nouvelle fois dans son univers apocalyptique.

On le sait, Roland Emmerich semble prendre un malin plaisir à détruire le monde. Après Independance Day (où les extraterrestres menacaient la Terre) et Le Jour d'Après (explorant les conséquences apocalyptiques du réchauffement climatique), le réalisateur allemand revient sur nos écrans avec un film inspiré d'une ancienne prophétie maya annonçant la fin du monde pour le 21 décembre 2012. Promettant du jamais vu et précédé d'une excelente promo, 2012 était donc attendu comme le film incontournable de cette fin d'année.

Pour ce qui est de l'exploitation du genre «film catastrophe», Emmerich est incontestablement l'un des meilleurs dans sa catégorie. Les effets spéciaux sont particulièrement réussis, et il est parfois difficile de déméler le vrai du faux. Comme à son habitude, le réalisateur donne aux spectateurs toutes les clés (ou presque) pour rendre son histoire réaliste, ancrant les évènements dans un avenir proche (le président des Etats Unis, qui devait être à l'origine une femme, est joué par Danny Glover, et l'on apperçoit même un gouverneur de Californie très proche de Shwarzi).

Malheureusement, Emmerich s'obstine à vouloir raconter davantage que la destruction de notre planête. Comme c'était déjà le cas dans Le Jour d'Après, le réalisateur choisi de mettre en scène des individus face à l'apocalypse. Le schéma est le même : des parents divorsés, un père absorbé par son travail et rejeté par son fils... Si ce portrait de famille reste supportable en début de film, notamment par le jeu toujours aussi spontané de John Cusack, et la superbe performance de Woody Harrelson dans le rôle du déjanté Charlie, on s'enfonce très vite dans les clichés hollywoodiens habituels, à coup de discours humanistes et de musique larmoyante. Certains passages frolent même le ridicule par leur manque évident de logique (les caméras de surveillance qui se trouvent exactement où l'on en a besoin...).

Pourtant, l'ensemble forme un film efficace, étonnament sans longueurs malgré ses 2h40. Roland Emmerich nous offre une nouvelle fois du grand spectacle, à voir en salle plutôt que dans son salon. Mais espérons qu'il a enfin fait le tour des différentes manières de détruire la planète.

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