samedi 30 janvier 2010
CAMERON ET SON AVATAR
Le nouveau film de James Cameron était le plus attendu de cette fin d'année. Prometant une révolution visuelle époustouflante, le réalisateur de Titanic a t-il tenu ses engagements ?
Jake Sully, ex-marine cloué à son fauteuil roulant, est envoyé sur la planête Pandora suite au décés de son frère jumeau. Ce dernier, as de la physique, travaillait sur le programme «Avatar», sorte d'hybrides télécommandés mélant l'ADN d'humains et celui de la population locale, les Na'vi. A travers son avatar, Jack découvre une planête étrange, convoitée pour un nouveau minerai très recherché... En lisant le résumé du nouveau Cameron, Titanic semble très loin derrière nous.
Une planète aux graphismes très jeu vidéo, des plans rendant plus ou moins consciemment hommage à «Star Wars», certains détails semblant tout droit sortir de la trilogie «Matrix», et bien entendu la présence de l'icône Sigourney Weaver, les références science-fiction sont parfaitement perceptibles. L'univers est travaillé, fourni, et largement déclinable sur de nombreux supports parallèles. Les effets spéciaux sont époustouflants, à la fois fantastiques et très vraissemblants, et «Avatar» est indégnablement un film à voir au cinéma (le film étant, dans certaines salles, projeté en 3D). Cameron est donc assuré de toucher un public jeune ou moins jeune, amateurs de jeux de rôles en tout genre et de grand spectacle en salle.
Malheureusement, si l'image est surprenante, la trame narrative l'est beaucoup moins. Le film joue sur (l'inépuissable ?) opposition entre technologie et nature, millitaires sans morale et guerriers courageux, méchants assoiffés d'argent et gentils indigènes désinteressés. Chacun des axes de l'histoire sont prévisibles, car éternellement réutilisés dans la plupart des scénarios d'Hollywood. Mais ce manque d'originalité semble surtout destiné à donner un point d'appui rationnel et inébranlable au spectateur, au cas où il se perdrait dans la jungle visuelle de Pandora.
«Avatar» n'en reste pas moins un film efficace, contenant tous les ingrédients pour ne pas déplaire à unlarge public, de l'histoire d'amour (presque) impossible au héros choisissant le bon camp au bon moment, en passant par une dimension spirituelle presque chamanique et des scènes d'actions bien menées.
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